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samedi 18 février 2012

Un florilège d'insultes pour se défouler et dire le fond de sa pensée sans grossiereté! (les points sur les i)




Le monde est peuplé d’indésirables, ne le nions pas. Il y a d’abord cette fille aux talons homériques qui, dans le métro, t’a vilement planté son stiletto dans le pied. Et puis cet imbécile qui a commis un crime de lèse-majesté en ne daignant pas te souhaiter ton anniversaire. Et ce petit morpion qui brame sur twitter que « kan mêm, lé misérabl cé tro lon lol ». Et Nadine Morano, à laquelle tu ne peux pas échapper. Bref, tout autant d’illustres individus qui, à coups de petites phrases et de petits gestes, sont capables de ruiner la plus ensoleillée des journées de printemps.

Lecteurs, Lectrices de tous pays, unissez-vous. L’heure de la révolte a sonné au clocher de l’indignation. Il est temps de rabrouer le vert caquet de ces pédants pisse-froid. Tu n’as pas le courage d’extirper le mot en C de l’écrin de ta bouche, de peur qu’il ne te revienne assorti d’une grosse gifle ?

Qu’à cela ne tienne. Voici cinq insultes totalement méconnues qui feront le bonheur de ta conscience outragée – et de ton interlocuteur, qui n’y comprendra rien.

1/ Bélître. Subst. masc. Mendiant. Par extension, homme de rien, sot, importun.

Lorsque l’on te dit : « Hé, Radégonde, t’aurais pas une clope/une cartouche/une copie/du feu » ?
Ne dis plus : « Oups, c’est ma dernière ! »
Mais dis plutôt : « Bougre de Bélître Béotien à la mine criblée de fic, ton maraudage constant m’importune ». Tu lui auras même casé une allitération, à ce gueux.

2/ Zélateur. Subst. Partisan, défenseur ardent d’une cause ou d’une personne.

Lorsqu’on te dit : « Hé Cunégonde, tu viens préparer la salle pour le meeting de Zébulon dimanche à six heures du matin ? »
Ne dis plus : « Avec joie, depuis le temps que je rêvais de programmer mon réveil sur une heure à un chiffre ! »
Mais dis plutôt : « Vil zélateur, tes incessantes sollicitations perturbent le fleuve tranquille de mes pensées ». Et pan, dans les dents.

3/ Écornifleur. Subst. masc. Personne qui se procure à bon compte, par ruse, en volant, en parasitant, ce qui est nécessaire à son existence.

Lorsqu’on te dit : « Hé Jeanne-Quitterie, tu m’passes ta version d’espagnol que j’la r’copie vite fait ? »
Ne dis plus : « Oui, mais tu m’la rendraS, hein ».
Mais dis plutôt : « Vil écornifleur, ta rigueur intellectuelle est à l’image de celle de ton phallus décrépit ». Le temps que ton interlocuteur comprenne, tu seras déjà loin.

4/ Glossolalie. Subst. fém. Langage imaginaire de certains aliénés, fait d’onomatopées dont la relative fixité au point de vue de la syntaxe et du vocabulaire permet la compréhension dans une certaine mesure.

Lorsqu’on te dit : « Lorie elle est trop belle et en plus elle adore les poneys »
Ne dis plus : « Ta Gueule ! »
Mais dis plutôt : « Très chère ami(e), ta glossolalie me parcourt le navet ». C’est pour la bonne cause : tu viens de créer une nouvelle métaphore maraîchère.

5/ Jocrisse. Nom masculin. Benêt, niais, lourdaud.


Lorsqu’on te dit : « Hé madEmoiselle t’es charmante, tu veux pas une glace à la menthe ? »
Ne dis plus : « Parle à ma main »
Mais dis plutôt : « Maraud, tu es à ma vie ce que Jocrisse est au théâtre ». En plus d’avoir mouché le Don Juan en herbe, tu lui auras permis de réviser son bac de français.

Il vous appartient désormais, chères lectrices, d’insulter votre prochain selon les règles de l’art !

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